Ravioli légendaires
Nice s’est un peu auto proclamée capitale française des ravioli. Sans doute la proximité de l’Italie y est-elle pour quelque chose. En tout cas, dans ce feu comté, comptons sur quelques adresses de choix en la matière. S’il n’en est qu’une, optez pour la maison Barale. Sur les succulents conseils d’une Marianne avertie, il faut aller faire la queue devant cette maison de renom qui fonce sa pâte depuis le 19è siècle, nous certifie-t-elle: « quatre générations de vermicelliers se sont succedées dans la boutique-fabrique », dit-on dans le Vieux-Nice. Cette maison ultra spécialisée n’expose donc que des ravioli, et fait quelques exceptions pour d’appétissants gnocchis et de gros panisses (avec une farine de pois chiches d’un moulin local qui fait de l’oeil en magasin). Traditionnels niçois à la daube – qu’il faut assaisonner avec la sauce de daube vendue à part en barquette – , ricotta bien verte, citron confit gingembre …
Elmer prend ses marques
Un an après son ouverture, Elmer se lâche. Désormais assis sur une petite réputation et rassuré par une clientèle fidèle, Simon Horwitz s’affranchit de ses peurs et s’épanouit. Ses vraies envies de cuisine, de plus en plus gastro, prennent formes, assumées et assurées.
Courses bolivariennes
Alors que l’Alliance bolivarienne n’a jamais été aussi proche de nous, il est bon de penser collectif. La Biasse paysanne, près de Nyons, est à ce titre exemplaire. Depuis dix ans, cette coopérative paysanne rassemble les meilleurs producteurs du coin dans tous les domaines : légumes, huiles essentielles, vins, farine, fromages, amandes, confitures, jus de fruits, viandes. 19 producteurs adhérents approvisionnent les rayons et tournent à la vente. La Biasse leur prélève 10% du chiffre d’affaire, 25% sur les autres dépôts vendeurs qui complètent l’offre. Toute la famille Biasse est en bio, les chèvres du Rove en Nature et Progrès et certains produits transformés, s’ils ne sont pas estampillés, gardent la philosophie. Chaque fois que je passe dans le coin, j’y passe faire mon stock de farine pour six mois. En provenance du GAEC du petit grain d’Arnaud Allain, paysan boulanger brasseur qui pourrait bien figurer dans notre Tronches de pain …
Pâques: oeuf ou tablette?
Pâques = chocolat! 74% des Français l’achètent au lait, 36% noir et 75% en grande surface pour un budget moyen de 20€. Il est vrai que la cocotte de chocolatier, c’est une blinde comparée au lapin malin du Monop. Idem côté tablette? S’il n’y a pas photo côté qualité, certains chocolatiers, comme Patrick Roger, se désintéressent de la tablette pas assez rentable. D’autres, comme Cyril Lignac, misent dessus. ITW exclues de Pâques.
Madame Jeanne: le nouveau Marseille
Madame Jeanne, nouveau bistrot de la rue Grignan, a d’abord le très bon goût de s’adosser à la Cave des Papilles, émanation d’un pilier du vin nature du 14è parisien. Et celui ensuite de proposer une cuisine vive et sensible. On y va les yeux fermés!
Pizza mania
Renaud Borrelly et Rémi Rousset, copains de lycée, copains d’études (de commerce), copains de casquette, n’ont pas fait les choses à moit moit. Leurs pizzas de 40 cm de diamètre ont levé 3 jours et se mangent entières ou à la part. Le four Marseillais prépare huit recettes de saison avec des produits frais, sur une pâte croustillante! On court aux Docks avant 13h30, en attendant la nouvelle adresse du centre ville.
Emki Pop: maison!
Mercredi, c’est Emki! Les glaces mobiles les plus pop de Marseille deviennent immobiles. EmkiPop ouvre à Vauban un joli café boutique où dévorer des bâtonnets 100% naturels sous toutes leurs formes: en eau rafraichissante, en café glacé, en chocolat chaud froid, en smoothie rafraichi ou en glace tout simplement.
L’histoire du boulanger clandé
Le pain de Thierry Delabre est né dans un four de cuisine d’appartement parisien. A force d’embaumer la cage d’escalier, ce fou furieux du levain a appâté les voisins, puis les copains, puis tout le quartier. Aujourd’hui, il a son propre fournil et produit une des meilleures brioches de Paris.
Et si c’était ça notre ordinaire?
Mais qu’est ce qu’ils ont tous ces journalistes food à se lancer dans le petit commerce? Hier Julia Sammut, aujourd’hui Sébastien Demorand! Le Bel Ordinaire, c’est une épicerie militante et responsable, une cave nature bien pensante et une table « pas tout à fait comme à la maison mais presque ».
Café villa Med: c’est terminé!
Le restau de la Villa Med ferme le 24. Depuis que j’ai appris la nouvelle, je suis en cure de sevrage : j’y vais tout le temps. Comme pour vivre ces derniers moments que l’on sait inéluctables. Marseille a l’art de gâcher ce qu’elle a de meilleur!