Panettone made in Marseille
Le panettone est réputé très complexe. Plusieurs boulangers m’ont raconté toute la difficulté à fabriquer cette petite brioche italienne à l’orange confite que l’on fait en principe pour Noël. Alex Croquet m’a confié y avoir passé plusieurs années avant un résultat assez magique. A Marseille, une seule boulangerie (à ma connaissance) les fabrique, et toute l’année. De petits specimen individuels enveloppés dans ce fameux papier un peu rigide qu’il faut décoller pour découvrir cette brioche moelleuse.
La Boulangerie de l’Opéra les fabrique en version mini (2€). Autant vous dire qu’on est vite tenté d’en avaler plusieurs d’un coup de ces mignons. Cette variante italienne du kougloff (mais sans trou au milieu et sans raisins) déborde de son papier, auquel elle s’accroche par le fond sans vouloir lâcher prise. La pâte est très moelleuse, moins beurrée qu’une brioche, mais plus envahissante, un peu à la façon d’une barbapapa. On fourre de gros morceaux dans la bouche et on apprécie ce léger parfum de fleur d’oranger, le croquant d’un petit glaçage au sucre sur le dessus, les dés d’orange confite. La version phocéenne de cette spécialité lombarde fait dans le soft, le frais et l’hyper gourmand. L’Italie n’a pas encore réussi à obtenir une « Denominazione di origine controllata » pour le panettone. Alors vice le panettone marseillais.