Vendredi : l’adresse poisson !
Le café, la lentille, le pan bagnat, tous sont passés par les lois du hypster. Restait un domaine encore épargné: l’océan. Et la Reine mer est arrivée… Traiteur, poissonnerie, restau, cette petite adresses bleue du 11è – stratégiquement sise à l’angle d’un triangle Maison Plisson/Jacques Genin – fait maison, pêche français et écaille sur place. On se hisse sur des tabourets hauts face à la mer parisienne – grandes baies vitrées donnant sur la rue Jean-Pierre Timbaud – ou en fond de cale au comptoir, face à la toute jeune équipe qui tabasse du filet et de l’écaillage d’huitres. On mange les pleines mer de Coutainville (16€ les 6 n°2) ou les Utah Beach (17€ les 6 n°2)comme telles, dans de petites assiettes bleues qui simulent en pleine Paris un blue friday en bord de mer. Ceviche, rillettes (8€), marinades, carpaccio (de St Jacques. 16€), brandades, tataki, marinières (moules, 8€), toute l’offre marine est joliment déviée par des vinaigrettes, des assaisonnements ou des cuissons simples mais efficaces qui orientent les classiques vers un autre genre. Comme ailleurs désormais, il faut partager ces petits plats choisis dans le filet du jour. « L’idée est d’anoblir la poissonnerie, dynamiser le poisson« , résume Grégory Areinx, le fondateur qui a la Méditerranée dans le sang (il est de Toulon). Sur le banc, l’addition est elle aussi sacrément anoblie. Mais le sourcing Terroir d’Avenir ou petits bateaux a son prix, surtout à Paris (le sar à Marseille, c’est 12€, trois fois moins qu’à la capitale, qui lui rajoute un billet de train). La maison dispense aussi tous les conseils pour préparer la bête et s’abstraire de ce qui semble encore pour beaucoup « un chemin de croix« . Coté restau, on s’en sort. Surtout avec un petit blanc nature dans les veines.
Good news pour le week end: fermée le lundi – comme il se doit- la Reine mer est ouverte dimanche non stop.