La voilà l’adresse de nos dimanche. Et aussi celle du lundi, mardi, et ainsi de suite jusqu’à re dimanche : Marie Dijon est revenue!!!! Voisine du Parpaing qui flotte et de la boulangerie bio les Mains Libres, on la retrouve aux Trois Quarts, ex café bien tradi du bv Chave. La jeune cheffe ultra talentueuse prend totalement en main sa première brigade. La miss nous manquait sérieusement depuis la fermeture du Grain de sel. Mais 3 ans 1/2 après le perte de cette adresse fétiche, Marie n’a rien perdu de son étincelance et de son acuité. Autour d’une jeune équipe issue du Longchamps Palace, elle envoie un menu d’une personnalité brillante qui dit autant sur le papier que dans l’assiette. La lecture de l’ardoise fige le passant. Les envois de plats le conforte. Arrivent des assiettes colorées et précisément disposées, l’une dans un coin, l’autre en circulaire.
Encore un falafel ? Certes, mais la différence est là: une croquette remplie d’herbes et d’arômes, entourée d’herbes encore et de légumes tranchés fin à la mandoline, et surtout de pickles – salicorne, cornichons, oignons -  ainsi que d’anchois de qualité qui apportent toute la vivacité à ce beignet ailleurs si banal. Un coulis salicorné achève la séduction sans discussion. Les pickles sont son nouveau dada : Marie en met partout, à bon escient. Ce qu’on croit une olive violette s’avère un grain de raisin bien vinaigré qui envoie l’échine de cochon au rang des viandes légères et presque maigres. Le plat mijoté toute une nuit à basse température s’inverse d’un coup d’un seul dans une très belle vivacité autour d’un jus de cochon-favouille. Même emportement autour du très beau filet de daurade apprêté dans les orangés, entouré de poireaux utilisés jusqu’à leurs petits poils. Ici l’intensité vient des agrumes.

Non seulement car il faut plaire à tous mais surtout parce que le travail du légume est dans cette cuisine équivalent à celui d’une viande ou d’un poisson, le menu comporte deux propositions veggy. Le soir, le trois Quarts bascule en version coquillages et crustacés (6.13€), améliorés à la sauce Dijon – petits jus de viande, mayo wasabi, palourdes au pesto, coques au kumquat… Il ne manque plus qu’une carte des vins digne de la cuisine – nature, engagée, propre et de caractère – pour qu’on s’abonne aux Trois Quarts à 100%.