Astier : ouvert le dimanche

astier-bistrotAstier, c’est le restau de mes années étudiantes ! Nanterre, Devaquet, les amphis de Pascal Ory, ESJ, toutes ces années ont été bordées de gigot au Train Bleu, de sole chez Bofinger et d’île flottante chez Astier. J’habitais juste à coté et le dimanche, avec les visites paternelles, on n’y coupait pas! Astier, c’était un peu le restau chic à papa. Alors retourner chez Astier vs 2016, c’est comme effectuer un pèlerinage dans le passé. L’adresse existe toujours, mon père plus! Astier vient de rouvrir après un nouveau lifting de quelques mois suite à un incendie en cuisine.
Même porte, même endroit, mêmes boiseries.  Racheté par les proprios du Jeanne A et Sassotondo voisins, et la Marée Jeanne du 1er ardt, ce  »bar traditionnel et canaille » a subtilement et intelligemment pris le virage des années 2010. Au sol, un damier de beaux carrelages vintage qui suffit à donner une toute autre mine réjouie à cette brasserie née en 56. La bonne humeur déteint d’ailleurs sur le personnel tout enjoué et aux petits soins. Car les gens eux n’ont pas vraiment changé. Le service est toujours celui des bistrots : classique tablier de serveur parisien et attention particulière pour les habitués, sourire généreux et rythme dynamique des adresses typiquement parisiennes.
Il y a là ce dimanche, un grand père invitant ses petits enfants, de jeunes parents accompagnés d’un encombrant landau. Papi parle au petit fils des premiers sous marins à moteur électrique, maman n’écoute pas et tente tant bien que mal de faire exister le chiard à table. « Dis bonjour à papi« , demande-t-elle à son bébé de 3 mois, papi percute vaguement que c’est le moment de gazouiller, « ah te voilà toi », puis reprend aussitôt une conversation sérieuse avec son petit fils.
Il y a aussi l’homme seul au toupet des dimanche midis. Costume éculé et plats habituels plus un fromage avant le dessert, pour finir le quart de vin. Les habitudes de monsieur chez Astier doivent dater de mon enfance.
Et puis il y a les nouveaux et les néo qui redécouvrent qu’on peut encore se régaler avec des harengs à l’huile (9€). Ceux-là sont servis dans une grosse terrine pleines de carottes, d’oignons et de grains de poivre. Il faut se limiter sous peine ne pas pouvoir satisfaire les civets de joue de boeuf confite, poitrine de porc fermier et autres cabillauds avec macaronis, suivants. Le menu à 45€ (10 de moins sans fromages) est dantesque. Le plateau de fromages de la maison Astier (16€) est une légende. Et le soufflé Grand-Mariner (26€) pour deux, un dessert à encrer dans sa mémoire. Tellement la chose est énorme, je lui consacrerai un post entier.

 

Infos Pratiques

Astier

44, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris
Tel : 01 43 57 16 35

Ouvert 7/7. M: 35€
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