Une Sainte chez les rebeus
Noailles is the new Marseille. Le coeur de la cité est en train de se boboïser à la vitesse d’un banc de sardines. Julia Sammut, miss Fooding Marseille, va y ouvrir une mini Maison Plisson méditerranéenne début 2016, plusieurs acteurs de la restauration y espèrent un lieu et première réalisation concrète: le petit St louis vient d’ouvrir une grande brasserie fashion en face du café à l’entrée du quartier. A quelques mètres de la pizzéria Sauveur, idéalement située entre les deux entrées de L’Empereur, le Petit St Louis arrive tout juste dans le quartier du kebab et des fricassées avec lomo et andouillette. La jeune Yona qui tient au dessus l’hôtel du même nom depuis une dizaine d’années va enfin pouvoir faire descendre sa réception et ses petits déjeuners. Et nous, on va enfin pouvoir avoir une 2è brasserie, après Dugommier, à Marseille. Ouverture non stop, 7h.22h bientôt 7/7. Du petit dej oeufs brouillés à l’apéro Lillet en passant par le dej bavette, le petit St louis s’est donné tous les codes d’un grand bistrot de quartier. Le soir, cocktails shakés par Jean-Christophe qui sévit déjà à la Caravelle. Il manque un poil de quelque chose à la déco mais dans l’assiette, ça se défend correctement, sans prétention. Le chef envoie des tartares, pavés et risotto de pro, pas très créatifs, mais bon et c’est déjà beaucoup. Cartes des vins sans ambition et mauvais café (Henri Blanc a encore sévi!). Dommage; on restera à Noailles au thé à la menthe. En salle, blondes et girls (venues en partie de la Caravelle) s’agitent avec efficacité et sourire. Du coup, la population locale, habituée à tracer sa route entre salle de prière et emplettes de harissa, regarde un peu les Saints Louis comme des OVNI mais on pourrait se dire qu’ils ne tarderont pas à pousser la porte pour un petit noir ou un oeuf dur au comptoir. C’est arrivé ailleurs, pourquoi pas à Marseille?