Sirop d’hibiscus
J’avoue j’ai piqué la recette. Enfin, pas tout à fait. J’ai goûté au restau du château d’If, ce fameux restau qui voit Marseille en face, un yaourt grec au sirop d’hibiscus et quand j’ai demandé à Bruno où il achetait son sirop il m’a juste dit : « c’ est moi qui le fais, comme plein de petites choses simples ici
Il faut que tu trouves les fleures sèches, les faire infuser et ajouter du sucre« . J’aime bien tracer les choses que je mange dans les restaus et essayer de les reproduire à ma façon. Me voilà donc partie à la recherche des fleurs. Premier piège évité dès le marché du Prado. Comme moi, j’imagine que vous trouverez ces petites fleurs séchées rouge violet chez tous les revendeurs d’épices en vrac. Ca coute 3€ les 500g, autant dire rien! Me voilà partie dans une macération, décoction, filtration, cuisson et… caramélisation! Pemier essai à la poubelle : attention, après réduction du sirop, ça vire vite au caramel ultra collant. Depuis j’ai affiné les choses et le sirop d’hibiscus est devenu un it de mon épicerie. Un poil acidulé, un brin fleuri, légèrement foin, d’une couleur gourmande, j’en mets dans tout: yaourt grec comme Bruno, qui tranche par son gras le vif de l’hibiscus, sur des faisselles, dans des madeleines, avec des fruits, dégoulinant sur des glaces et même ailleurs…
Recette
Sirop d'hibiscus
Ingrédients 300g de fleurs d'hibiscus séchées
500 g d'eau
300 g de sucre
Faire tremper les fleurs dans l'eau chaude, 15mn environ. Filtrer. Remettre le jus (attention, ça tâche) obtenu dans la casserole, et laisser réduire à petits bouillons jusqu'à perdre un gros tiers de liquide. On peut couvrir la casserole d'une grille car les petites éclaboussures mouchettent franchement le fourneau de gouttelettes rouges collantes.
Le sirop doit s'épaissir mais rester un peu liquide. Il devient plus épais une fois refroidi. Si on le réduit trop, il devient caramel en refroidissant et la texture est moins agréable. La matière recherchée est comme une confiture de cassis, lisse et souple.