BBQ & Bourbon
Ivre de gin & steak, elle fond pour un ribs & bourbon ! Dans la série food & drinks, après l’Ancienne Maison Gradelle, j’ai enchainé chaude comme la braise sur The Beast ! Au menu : rye and beef façon Texas. Et là, ça envoie du bois !!!! Nouvelle adresse du 3è planquée au milieu des shoes de la rue Meslay, The Beast a ouvert avant hier et l’adresse va faire fumer tout Paris ! The Beast débarque sur un secteur inédit en France, le basic texan : le smoke BBQ. Geek de fours hyper techniques, Thomas Abramowicz qui a lancé l’affaire, a écumé toute la région du sud US pendant 18 mois et fini par rapporter un gigantesque four à bois aux normes EC. Ribs, briskets (poitrine de bœuf. 11€), pulled pork (effiloché de porc fermier. 9€), chicken (9€) tous passent des heures là dedans. 16 au total pour le brisket, qui cuit par la fumée, enveloppé dans du papier de boucher pour un résultat glissant et fondant. Pour un goût plus frenchy, la viande est gardée nature, à peine badigeonnée de dry rub (mélange d’épices) à la fin. Boeuf exceptionnel, fondu dans sa graisse mais croustillant, légèrement fumé, brûlant, noir et rose. Le fameux smoke ring qui indique la parfaite cuisson ! Baked potatoe, sauce BBQ maison au bourbon et cole slaw sans sauce blanche en accompagnement ; on glisse tout ça dans des plateaux de taulard en métal sur une feuille de papier et à l’attaque ! C’est gras gras (la salle est remplie de big boys) mais ça rend chienne.
The Beast c’est New York , Barcelone (Pork est sur le même créneau) et surtout le Texas, tout ça à Paris! Très loin de nos bistrots de chefs, une idée punchy ce que veulent aussi manger les urbains d’aujourd’hui. Adieu cuisine, vive le new burger, de goût et de produit. The Beast est une vraie bête de restauration. Quasiment pas de service (commandes au master Q direct), ambiance artyfood (fais ta déco avec tes papates) et séries de tables de 6 en bois pour faciliter les rencontres ou accueillir les groupes de hipsters en short qui se bousculent déjà. Faut dire qu’il faut chaud ! Le méga four à bois travaille non stop 24-24. La team se réveille au petit matin pour remettre des buches, histoire que les ribs ne perdent pas une miette de la fumée de chêne vieilli 2 ans (plus jeune c’est trop âcre, plus vieux, ça crame trop vite) qui va les confire et rôtir en même temps. Barbaque noire dehors, brune dedans et rose entre les deux. On s’enfile des bières, des Bourbons et on parle fort. Au bar, impressionnante collection de flacons dont quelques raretés (Hudson four grain mapple cask, presque sweety, Sonoma Rye plus sec et un Larceny en litre !), quelques Rye et des whiskies US (9 à 132€ pour un Pappy Van Winkie 23 years). On fait un retour au vin français à table avec des quilles natures ou biopensantes (Puzelat, Delobre, Cousin). Un Jean-Christophe Comor en magnum (65€), un brisket …