Tania Bruna Rosso (elle est ex Putafranges, ex Nova, ex C+) et François Audiffren (ils sont ex DJ Bongo), viennent d’ouvrir leur cantine à Marseille et ça buzz sérieusement. Et donc? Ben c’est tout! Une belle pièce unique toute blanche avec un comptoir en carreaux azul, beau lieu tendance gréco-portugaise totalement atypique pour Marseille (décidément, en ce moment, ça bouge) et puis c’est tout. La Goulette, le restau de couscous tunisien se demande bien pourquoi soudainement ca défile en petite robe et pantalons à revers travaillés non stop en face de son lieu vide et on serait pas loin de lui donner raison. Mais, soyons honnête: tester un restau un samedi soir n’est jamais très probant. C’est comme la St Valentin, il y a des jours à éviter en restauration. Car le samedi, Bongo est resté ouvert non stop (et ça c’est une bonne nouvelle: manger à n’importe quelle heure à Marseille….) et du coup la carte et la cuisine se sont faites dépouillées. Trois entrées, trois plats (fish’n chips, bol de riz et boeuf japonais, galette courgette parmesan), 4 desserts, ca évite les hésitations. Ca sent un peu la fatigue de la 1ère semaine et le débordement inattendu. C’est comme sur le dancefloor, le public est consentant mais a besoin d’explications à rallonges sur tous les plats énoncés pourtant simplement. Tania est en cuisine, pas le temps de passer une tête en salle. Ca mixe aux fourneaux comme sur des platines: Asie, France, Espagne, US… Elle nous envoie une jolie cecina IGP finement coupée (12€) commandée pour accompagner un Milan grand Ordinaire à prix raisonnable (25€). Salade de fenouil orange datte (fenouil à la mandoline, comme je le recommande/9€) et salade césar (10€) arrivent en même temps, sans grand intérêt. Le fish’n chips est très bon (15€), les patates sautées qui l’accompagnent froides. On se laisse tenter par le japanese cheesecake (7€) cuit à la vapeur. La table se déchire: je le trouve avec son aigrelet/sablé perdus, sans intérêt, sans goût quand d’autres aiment cette impression sans fromage et cette texture spongieuse. C’est un Bongo sans Bongo bong. Il faudra y revenir.