Champagnes à ski
A Ibiza, c’est l’opening week end; à Courchevel c’est la closing week ! Dernier appel pour les pistes. Ultime Champagne à ski! Vars sert ses derniers genepi, Val Tho range ses chaises longues et Courch replie le tipi. Je vous propose une expérience ultime pour fermer la saison en beauté. Essayée et approuvée à Courchevel sur une neige de printemps il y a quelques semaines à peine. Embarquez une bouteille de champ’ dans le sac à dos et montez avec les verres à 1850, 2100 puis 3000 m. L’idée: goûter du champagne avec vue mais surtout la même bouteille à différentes altitudes. Etonnant: le champagne ne réagit pas pareil. Et le consommateur non plus d’ailleurs. Plus t’as froid plus tu bois! Plus tu montes plus c’est acide. Comme Veuve Cliquot s’essaye aux champagnes à -60, Devaux a essayé toute sa gamme entre 1400m et 3000m! Depuis 2004, des essais empiriques basés sur la seule consommation affective, aucune doctrine scientifique là dedans. Pour ma part, je peux vous dire que quelque soit l’altitude, le champ’ sur les pistes qui commence par un sabrage au ski, j’adore!
ITW de Cédric Mer, directeur commercial chez Devaux et grand fan de champagne à ski:
« On s’est donc aperçu que le champagne changeait en altitude. Le premier constat est que plus on monte, plus l’amertume ressort. Il y a moins de fruit, le champagne est moins gourmand. On évite ainsi les rosés que les pistes qui ne virent vraiment que sur l’ amertume et les tanins. Pour ce qui est des bulles, on n’a pas remarqué plus ou moins d’ effervescence ou d’intensité. A 2000, on constate plus d’amertume, plus de tanins. Ca tend la cuvée. A 3400, au sommet de la Cime Caron Val Thorens, à -15°, les verres givrent, du coup on se concentre moins sur la dégustation ! Au niveau du nez, idem, c’est plus difficile d’avoir les arômes à 3000m qu’en bas. En grande partie parce que en raison de la température, on est moins attentifs. Mais au fil des ans, on a constaté que certains champagne, inutile de les amener trop hauts, ça les dessert.
L’idéal, c’est l’altitude du Killimanjaro à Courchevel : 1850m. C’est là que l’on a le plus plus d’équilibre entre le côté gourmand, la minéralité et l’intensité aromatique. Notre blanc de noir (la Cuvée D) est idéal à 2500m. Il devient plus aromatique. Au dessus, toute l’ acidité est là, on perd la vivacité. On a aussi essayé sur de vieux millésimes : au niveau aromatique, on passe à coté des arômes tertiaires. Il faut dire qu’on est moins attentifs en raison du froid et on a plus de mal à les apercevoir. Au delà de 3500m c’est plus complexe. Le champagne en peaux de phoques, ça devient extrême ! »