Toute petite, j’ai passé des heures à table. A regarder ma soupe refroidir ! Alors, élevée au jus de carottes et à l’eau de mer – ahhh, les grandes idées soixantuitardes – j’en ai gardé le goût pour tout ce qui pousse en terre et vit sous l’eau. Issue de ces familles où l’on évoque au petit déjeuner de quoi sera fait le déjeuner, et à midi ce que l’on mangera le soir. Au goûter, devant une galette bretonne, l’on évoquait le repas du lendemain. Forgée aux souvenirs de crabes vivants débarqués dans la cuisine d’une grand mère cherbourgeoise et de St Pierre à l’oseille raffinés chez celle de Caen. Une cuisine bourgeoise, normande, élégante, un peu cuite mais en son temps très bien faite. Puis a suivi, une vie à l’étranger faite de pâtes carbo, n’dole camerounais, roumazave malgache et world food en tous genres. Après vingt ans de journalisme (ESJ 1990) tous azimuts, la moitié d’une vie ailleurs, il me reste une ouverture sur toutes les cuisines du monde et un grand appétit pour celles d’ici.
Puis, j’ai poussé la porte d’Omnivore. Cinq années d’une plongée dans cette cuisine qui trace les ponts entre hier et aujourd’hui, ouvre la route de demain. A la précision des mots, s’est ajoutée celle du palais. A la critique omnivorienne, celle du Fooding. Aux collaborations à VSD, celles au Figarosocope, au Miam, à Whisky Mag, à Télérama et l’Officiel. Aux reportages, l’écriture de sites internet et autres supports de com. Au reportage radio, la photo .
Reste une Miss sardine. Une partie de moi basée à Marseille que « l’estrangère » que je suis, observe du regard ouvert et curieux qui me caractérise.
So good so food est un peu fait de tout ça.
Contact | Cécile Cau | cc@sofoodsogood.com
Images & textes © CC (hormis Le goût des autres & quelques exceptions photographiques)
Et comme à deux c’est mieux, merci à Mind2Machine