Di Méo sort un champagne de peau
Philippe Di Méo avait inventé le parfum du phô. Et cette année celui du champagne. Sa nouvelle série de 6 Liquides imaginaires passe du sang au vin, du pamplemousse au lait de coco, des fruits sanguins au safran. Les noms ne font pas dans le détail: Fortis, Santis, Tumultu, Bloody wood, etc. « Ces messages olfactifs chargent d’imaginaire la matière liquide« , raconte (fort bien…) le designer. Di Méo a pensé au parfum comme un tout: flacon et odeurs, discours et marketing (bon le web design, c’est pas son truc). Voilà ce qu’on appelle une « conception olfactive » dans le design. L’odeur travaille avec la couleur: améthyste foncée, blanc trouble comme une eau de femme, foncé comme un Porto. Rouge boisé, Don Rosa est comme Don Perignon, Don Ruinart. C’est amusant, et ennivrant!, ces connivences entre l’imaginaire alimentaire et charnel. Des traversées entre sagesse et ivresse, dit-on. Di Méo habituellement food victim, s’en défend, lui qui dans sa 1ère collection de Liquides avait retranscrit le parfum du phô, des bouillons et de la salive. « Ce sont des parfums gustatifs comme du vin, qui ne tombent pas dans le côté gourmand« . La collection des Liquides imaginaires, travaillée avec les Parfumeurs de Givaudan (une division de Nestlé spécialisée dans les arômes…), est en vente chez l’Eclaireur, bientôt au Bon Marché, à 160€ le flacon. Ca sent bon mais c’est cher le champagne pour la peau…