Etude d’une tarte fine: Jacques Genin
Je suis rentrée chez Jacques Genin juste pour des nougats en me promettant « aucune pâtisserie ». Et puis à la caisse, il y avait le flan qui me narguait, le Paris-Brest haut comme un St Honoré et … la tarte fine aux pommes! Je savais même pas que Genin s’était lancé sur ce dessert simplissime et pourtant si délicat et donc: j’ai craqué!
Le principe c’est des lamelles de pommes coupées ultra fines échafaudées en plusieurs couches et empilées comme des vinyls sur un manchge disques. Déjà vu ça quelque part. Va savoir qui de Passard, Conticini, Ducasse ou Génin a tranché la pomme à la meandoline le 1er… Passard (en version bouton de rose) multiplie les variétés de pommes. Là, Genin s’en tient visiblement à une seule. En tout cas, à la cuisson le truc s’écroule en une espèce de subtil empilement aérien. On dirait une fleur gourmande sur un disque feuilleté. Là dessus, le pâtissier a glissé quelques touches de caramel solide, dont le craquant s’avère inutile.
Le hic c’est que les fruits détrempent quelque peu la pâte feuilletée qui m’est apparue peu croustillante et surtout grasse sans être légère….
Au milieu des pommes, on m’a promis une crème d’amandes. Si je n’étais tombée en plein dessus lors d’une bouchée, je n’aurais pas soupçonné sa présence. Là encore: inutile!
Donc je l’avoue: la tarte fine aux pommes est ma 1ère déception chez Genin qui ne faillit jamais en exquise qualité! La prochaine fois, je reprends un flan, valeur sûre!!!