En ce 11.11.11, après avoir lu « A table avec les poilus » sur le blog de Thierry Roussillon, j’ai repris mes vieux réflexes d’historienne. Et la journaliste que je suis vous rapporte, dans leurs mots, comment mangeaient les poilus. Gelé, pas cuit et sans goût et dans des plats en alu que les poilus fabriquaient dans leurs gourdes , tout comme des ronds de serviette faits dans des ceintures d’obus.
« Dans un quart de café , on trouve une petite cuillère de terre »
Extraits de carnets de guerre des offensives en Champagne
« Nous touchons une grosse ration de gnôle et nous devinons ce qui va se passer. Nous n’avons plus rien d’humain et sommes bien décidés à nous faire tuer sur place ».
« C’est d’une tristesse incroyable mais aussitôt que la mort n’est plus sous nos yeux on n’y pense plus. Et l’on rit. Il est vrai que le pain et le poulet à profusion nous aident à noyer le chagrin ».
« Nuit épouvantable. On n’a rien à crouter. On nous envoie à manger gelé comme les hommes , on ne peut qu’absorber de la gnôle. Gelée terrible . On touche de l’alcool solidifié. Je fais chauffer un peu de vin chaud ».
« Je suis dans un trou d »obus, de la terre grasse jusqu’aux genoux, de la flotte et plusieurs macchabées qui sentent mauvais. On nous apporte à manger une fois par jour à minuit ».
« Je suis puni de 6 jours de prison parce qu’un homme de mon escouade a voulu manger des pissenlits ».
« Les boches sont très raisonnables (1116): ils ont échangé une boule de pain pour des cigares que les nôtres leur ont donné, cela prouve que les boches en ont marre et je serais porté à croire que le guerre est bientôt finie ».
« Le mauvais temps continue: nous avons la permission de faire du feu. Oh! Alors on est heureux comme des rois: on sèche d’un côté pendant que l’autre mouille. A 12h, nous mangeons notre viande cuite à l’eau de pluie ramassée dans les trous d’obus, nous mangeons quelques haricots qui nous semblent exquis. Dans un quart de café , on trouve une petite cuillère de terre, amis cela ne fait rien, on trouve le moka épatant, car c’est le temps des biscuits « .
Comment mangeaient les poilus
En ce 11.11.11, après avoir lu « A table avec les poilus » sur le blog de Thierry Roussillon, j’ai repris mes vieux réflexes d’historienne. Et la journaliste que je suis vous rapporte, dans leurs mots, comment mangeaient les poilus. Gelé, pas cuit et sans goût et dans des plats en alu que les poilus fabriquaient dans leurs gourdes , tout comme des ronds de serviette faits dans des ceintures d’obus.
« Dans un quart de café , on trouve une petite cuillère de terre »
Extraits de carnets de guerre des offensives en Champagne
« Nous touchons une grosse ration de gnôle et nous devinons ce qui va se passer. Nous n’avons plus rien d’humain et sommes bien décidés à nous faire tuer sur place ».
« C’est d’une tristesse incroyable mais aussitôt que la mort n’est plus sous nos yeux on n’y pense plus. Et l’on rit. Il est vrai que le pain et le poulet à profusion nous aident à noyer le chagrin ».
« Nuit épouvantable. On n’a rien à crouter. On nous envoie à manger gelé comme les hommes , on ne peut qu’absorber de la gnôle. Gelée terrible . On touche de l’alcool solidifié. Je fais chauffer un peu de vin chaud ».
« Je suis dans un trou d »obus, de la terre grasse jusqu’aux genoux, de la flotte et plusieurs macchabées qui sentent mauvais. On nous apporte à manger une fois par jour à minuit ».
« Je suis puni de 6 jours de prison parce qu’un homme de mon escouade a voulu manger des pissenlits ».
« Les boches sont très raisonnables (1116): ils ont échangé une boule de pain pour des cigares que les nôtres leur ont donné, cela prouve que les boches en ont marre et je serais porté à croire que le guerre est bientôt finie ».
« Le mauvais temps continue: nous avons la permission de faire du feu. Oh! Alors on est heureux comme des rois: on sèche d’un côté pendant que l’autre mouille. A 12h, nous mangeons notre viande cuite à l’eau de pluie ramassée dans les trous d’obus, nous mangeons quelques haricots qui nous semblent exquis. Dans un quart de café , on trouve une petite cuillère de terre, amis cela ne fait rien, on trouve le moka épatant, car c’est le temps des biscuits « .