Mattias Castro : cuisinier Raptor warrior
Prenez un chef à « l’esprit badasse », tatoué sur les bras, moustache profilée, cheveux gominés à l’huile de vidange et doté d’un accent un poil exotique (colombien!), mettez le au volant d’un gros ranger roulant au diésel et envoyez le à la campagne faire son marché en mode Cook it Raw, à la recherche de baies sauvages en zones reculées et d’herbes aromatiques en milieu sauvage. Sur le papier, ça parait certes un peu antinomique mais en vrai, ça fait de beaux visuels, une belle image de marque et permet de comprendre combien la cuisine est devenue un moteur de notre société. Après tout, « en Colombie tout le monde roule en 4×4« , coupe court Mattias Castro, le chef choisi en France pour la campagne de com. Pour lancer son Raptor en Europe – un 100% ricain que les journalistes auto-moto qualifient eux mêmes de « totalement déconnecté de la réalité mais terriblement généreux en sensations » – Ford s’est ainsi choisi un petit groupe de 5 chefs worldwide (Neil Rankin, à Londres, Eugenio Boer à Milan, Javier Alvarez, en Espagne et Nicholas Hahn, en Allemagne) qui ont pour mission de mettre en avant les qualités extrèmes du véhicule. Parce que, une grosse voiture, c’est comme un chef: « si sa valeur ajoutée dans notre pays est très limitée, en tant que carte de visite, ce modèle fait fort ! », estime Wim Bervoets, chroniqueur chez Vroom, à propos du Raptor.
Le Raptor, c’est un « pur-sang capable de faire la course dans le désert, d’affronter n’importe quel terrain de jeu, capable de tout transporter et ce dans les conditions de travail les plus extrèmes« , s’élance Leo Roeks, directeur de Ford Performance en Europe. Et bien, Mattias Castro, c’est un peu pareil. Un warrior culinaire tout terrain, capable d’envoyer 120 couverts à 6 mains, d’enfumer sa cuisine et de sortir les plats les plus fins et les associations les plus extrêmes. Chef résident au Chardon, le jeune garçon a concocté un menu très fordien, de légumes grillés et de poissons fumés, dispo encore tout le mois d’octobre au restau arlésien. « J’ai voulu quelque chose d’agressif« , balance-t-il pied au plancher. Une aubergine rôtie et mousse de scamorza avec une sauce au poivron qui ressemblerait à un bon vroum vroum de moteur chauffant. Une bonite crue sur une crème de maïs, quelques cacahuètes et tomates confites pour le smooth et le confort du Ranger (j’ai testé les 2!). Et, fuyant les moustiques camarguais à la vitesse d’un taureau énervé, un maquereau « flambé au chalumeau » aux pickles de salicorne, « croustillant sur la peau comme quand vous roulez à 120 sur une route pavée, et fumé comme ce gout de poussière sur une piste camarguaise« . Le tout pour 39€, soit 60 000 fois moins que le véhicule qui a servi à les courses. Pas mal!