Ce dimanche, si on est papa, on a peut-être bu du champagne. Et si on est maman aussi. Et si on n’est ni l’un ni l’autre encore plus! Et on en boira pas qu’à l’apéro, pas seulement au dessert mais toute la journée et surtout pendant tout le repas. Cette « récompense épicurienne« , comme la qualifie Laurent Gillet, dirigeant de la jolie maison Devaux n’a que les limites de l’ivresse. Et encore …. « Quand je bois du champagne, je le lis, je lis la vitesse, le vide » disait Starck (qui a crée son brut nature chez Roederer) vendredi matin sur Inter. Le champagne c’est des accords infinis. La famille est tellement vaste, et désormais assez bien distribuée, que l’on trouvera toujours une bulle pour son poulet, un champ pour son fromage, un brut pour le dessert. S’il s’agit d’une naissance, sachez que le champagne vieillit aussi bien que les bébés. Calez un magnum (à noter: Collet sort toutes ses cuvées en grand format) à la cave le jour de son arrivée et ouvrez-le pour ses 20 ans : « ça tient jusque là sans problème et le goût de bouchon est très rare » assure Cedric Mer chez Devaux.
Et parce que ça fait un moment qu’on vous dit que le champagne c’est avant tout du vin, le mieux ce serait de le boire comme un blanc. Un vin habité de petites bulles. « Le Champagne, Dix façons de l’accompagner « , viennent de sortir où l’on apprend grâce à Sébastien Demorand et Antoine Gerbelle qui ont demandé à dix chefs dix recettes à marier aux bulles : radis noir et poutargue, blanc de blanc comme poireaux et sardines ou oeuf mayo et brut sans année. Dix recettes qui, si elles manquent d’un petit dessert,ne partent pas forcément dans l’ingrédient bling bling. Et pour cause:  » le végétal s’accorde par exemple parfaitement avec le champagne« , répète à l’envi le chef Jean-Luc Rabanel qui accorde un brut de blanc de Collet avec asperges vertes et fenouil sauvage ou un blanc de blanc avec une lotte rôtie au romarin. « Finir un repas sur un champagne rosé, c’est finir sur la fraîcheur« , conclut Cedric Mer. Profitez donc de vos papas – le mien n’est plus – pour vous refaire un palais « Quoi de plus insouçiant que ces bulles enfantines », questionne Antoine Gerbelle. A Marseille, la Cave de Baille, Gaspard, les Buvards et le Tire Bouchon lancent dès mardi une semaine à buller. Quelques accords et des champ’ à découvrir pour décoiffer un muselet, juste comme ça. sans raison autre que cet  « ajout de joie et de rire » à notre semaine.

Le Champagne, Dix façons de l’accompagner. ed de l’Epure. 8€