Parenthèse Fontenille
A 1h de route de Marseille, s’offrir une parenthèse version parc, arbres centenaires, permaculture et art contemporain… Le domaine de Fontenille recèle tout ça entre les collines du Luberon et la montagne Sainte-Victoire. Deux parisiens ex galéristes et fortunés (qui investissent à Marseille l’hôtel Richelieu), Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, qui ont eu la bonne idée de profiter de la fringue pour revenir sur la terre. Il y a deux ans, ils retapent avec un gout affirmé et raffiné cette immense bastide du 17è. Un jardin mené en permaculture, un domaine viticole qui passe petit à petit en bio, un hôtel magnifique et deux restaurants s’étirent en pleine campagne. A cette saison, c’est vraiment l’adresse privilégiée pour se mettre au vert, planqué de tous. Cet hiver, on délaissera la gastro étoilé pour le petit bistrot qui sert encore en intérieur avant de sortir dès les beaux jours sous les platanes. La Cuisine d’Amélie sert du simple mais signé. Des associations surprenantes qui manquent parfois un peu de croquant (beaucoup de purées cette fois là), qui fonctionnent parfois parfaitement d’autres s’équilibrent un peu moins. Le chef Jérôme Faure a très joliment écrit sa carte, par prix et par genre. Chacun construit ainsi son propre menu. On pioche dans les « touches de gout salé à 10€ », un maquereau à la flamme, purée d’amandes et vinaigrette passion puis dans la touche à 12, du pieu jaune harissa et rose, un boudin poulpe généreux et enfin, à 14, un joli merlu de Bretagne nacré, accompagné de marrons (bof) et d’andouille (oui!) de Lauris. Après quelques verres des cuves locales (préférence pour la cuvée Fontenille élevée en cuve béton), plus de place pour les touches sucrées (9€). Une balade digestive sous les grands arbres, un saut à la galerie pour découvrir l’expo la Vie dans les Villes de Michael Wolf si vous ne l’avez pas vue à Arles et il est temps de fermer la parenthèse de cet ailleurs…