Ô’Divin se remet à table
Trois épiceries-caves, une poissonnerie, un primeur et … un restau. Redha et Naoufel Zaim remettent le couvert. Ca faisait quelques années qu’ils avaient délaissé les fourneaux des Buttes-Chaumont mais le chaud, ça les a toujours titillé. Il n’est qu’à voir la tête de viandard affamé d’un Naoufel attablé devant la côte de boeuf sortie saignante des cuisines pour comprendre leur complicité face à la fourchette. Redha, lui, a enfilé le tablier, aux côtés de Jane, l’ex miss légumes du O’Divin Jourdain. Avec l’envie de préparer simple et juste bon, presque comme à la maison. Pas de blabla, on revient aux basiques : les cuissons sont justes, les mariages judicieux, la ficelle tourne encore autour du merlu. Le Paris-Brest simplement extra bon. Le soir, une côte de mammouth à partager qui embaume toute la salle dès qu’elle touche la plancha. « On n’est pas là pour se foutre de vot’ gueule », ricane la maison. A coté, on sert des patates tout simplement rôties qu’on attaque à la main dès qu’elles arrivent. Déco fraiche & arty comme un Goldfrapp en fond sonore. De la poterie à l’halva, servi avec le café en lieu et place du chocolat, la culture maghreb familiale fait quelques incursions. Les quilles, en vs nature, on les aime toutes, même ce gamay bordelais 2006 servi avec insistance et conviction. Jane a eu raison. Les Obelix’ir n’oublieront pas de venir avec leur gourde : Binner est en dame Jeanne!