Pourquoi le Gourmet ferme? #galerieslaf
Vous aussi vous l’avez reçu le courrier hier, vous informant que dans 4 jours l’espace « Gourmet du magasin Lafayette Marseille Bourse Vieux-Port » ferme ses portes? Un nom pareil devait pourtant nous emmener loin. Mais, tout comme je l’avais annoncé le 28 décembre, le Gourmet passe sous enseigne Carrefour. Depuis 10 jours, nous déambulons dans des rayons chaque jour un peu moins pleins, des allées un peu plus désertes. Les étagères se vident sans se reremplir comme si c’était la fin du monde. Ambiance assez étrange de clients seuls informés par le perso qui tire une gueule de 3m de long de passer du magasin de luxe au city market (la marque part mais le personnel reste). Car « il ne s’agit pas de fermeture mais d’un transfert« , tente de rassurer le service communication national.
La belle épicerie du dimanche rénovée il y a à peine 3 ans succombe donc à « un manque d’appétence très relatif des clients pour le très gourmet « ! WTF! Marseille, 8è ville de redevables de l’ISF, pas capable d’apprécier le beurre Bordier, croquer dans du Valrhona ou assaisonner ses salades au vinaigre la Guinelle???
Réouvert en 2014 comme magasin pilote pour le groupe avec son espace de restauration, le Gourmet du magasin Lafayette Marseille Bourse Vieux-Port « n’a pas trouvé pas sa clientèle. On a essayé … « , confie la direction, « mais ça n’est pas une zone d’appétence suffisante » . J’avoue que coincé entre le cordonnier de Bir Hakeim, le pôle de la RTM et les kebabs du cours Belsunce, c’est pas le spot idéal pour vendre de la côte de boeuf à 98€/kg! Et je n’ai guère aperçu que Ricciotti à grands renforts de mouvements autour du rayon poisson payer avec une carte gold une mini boite d’oeufs d’esturgeon au bras d’une muse chaussée de cuissardes! Mais ça, c’est pas leur boulot aux Galeries Laf l’étude de marché avant implantation???? Julia Sammut, à son échelle, a bien réussi l’exploit de faire passer cette clientèle dans le Chaudron de Noailles…. Non non, « ça ne veut pas dire que Marseille n ‘est pas capable« , rectifie le groupe, « mais pas dans cette zone spécifique« . Juste avant de raccrocher, la voilà l’autre vraie raison et le fin fond du problème : « le modèle Gourmet se recentre sur Paris et les autres capitales internationales. C’est un recentrage stratégique de notre enseigne« . Voilà, la 2è ville de France ne peut pas se payer ni Le Bourdonnec ni de Bon Beurre. 2018: Marseille ne vit que d’amour!