Mademoiselle champagne
Au début, on boit du Champomy, et puis on tète du Laurent Perrier, après on se met à la Veuve, et quelques années plus tard au Ruinart, à Deutz (bien qu’il faille encore attendre que le gout et le portefeuille s’affirment pour s’offrir le blanc de blanc) et à un moment, on découvre Lassaigne, Selosse, Agrapart, Jacquesson, Vouette et Sorbée, Marie Courtin, le sans soufre de J de Telmont, etc. et notre vie en champagne s’épanouit complètement. En cette période de fêtes, fuyez donc la GD pour les caves qui sont pleines de conseils pertinents et de choix de bulles beaucoup plus intéressantes. Dans le domaine, on peut faire confiance à Mademoiselle Wine dont le nez, le palais et les commentaires sont formatés extra bulle! Cette jeune femme passée à Lyon chez Antic Wine, la cave du célèbre Jojo Dos Santos, puis chez Selfridges à Londres, installée à Aix depuis un an, a une sorte de gout inné pour le Chardonnay, la côte des blancs, le pinot noir ou meunier. « Amoureuse des vins de Champagne, je veux emmener les gens vers un mode de consommation différent et bien pensé, de flacons rares, de régions, dosages, et cépages distincts« . Ses 15 m2 (et 500 ref) sont ultra bien fournis en bouteilles muselées : des semi classiques bons à découvrir comme Tarlant, des OVNI qu’elle vend avec parcimonie (en magnum compris) comme Guiborat, des hors budget comme Selosse (au moins 3 cuvées ce qui est assez rare), du Lassaigne bien sûr, une jolie découverte R. Pouillon (« jeune domaine » implanté à Mareuil et Aÿ pour un champagne généreux, un peu toasté, que l’on boira avec appétit hors repas). Hormis quelques exceptionnels, on trouvera son bonheur dans une moyenne de 35€, moins cher qu’un Ruinart au Monop. D’ailleurs, le Ruinart, Aurélia en fait de la confiture. Avant de courir à Aix, faites-vous une petite révision du champagne pour les nuls et pour savoir ce qu’on mange avec les bulles, c’est là. Et n’oubliez pas au ski aussi, c’est champagne!