Après avoir ouvert un 1er étage dans une ancienne salle de bal puis une chambre d’hôtes et enfin un magasin de chaussettes de laine et chemises de lin juste à côté, la plus célèbre quincaillerie de France après le BHV s’étend encore un peu plus à l’ouest. La boutique a encore fait tomber les murs et l’on découvre in situ ce joli nouvel espace de curiosités bien éloignées des vis et du débouche chiotte. Trois étages supplémentaires pour la Maison Empereur, avec un dernier sous les toits qui ressemble un peu à un café d’Amélie Poulain en Provence. On y boit directement sous les tuiles, des jus et des sirops bio et en ce moment des vins chauds sur des tables de bistrot rustique sous un éclairage de musée. On déambule en dessous, toujours des heures durant, au milieu de pièces que l’on ne trouvera pas ailleurs dans le magasin, comme ces poêles De Buyer à manche coloré. Et au rez de chaussée, un petit musée consacré aux manufactures historiques avec lesquelles travaillent l’Empereur. Ou travaillait. Comme la cristallerie de Portieux, fondée au 18è, dont la maison marseillaise a racheté le fond de poules en verre lors de la cessation d’activité en 2012. On trouvera donc ici les ultimes lots de coquetiers, salières et bonbonnières ultra (et souvent mal) copiés. Ici aussi, des bérets typiques frenchy Paul Laulhère, de l’Armor Luxe à la Fernandel ou des verres en cristallin soufflé la Rochère (verrerie fondée en 1475!) logotés spécialement maison Empereur. Et enfin, pour les grands chocolats chauds dont on a besoin en ce moment, d’immenses bols là aussi signés. Gageons simplement que pour ce nouvel espace, la maison ait mis un peu de bienveillance vis à vis de son nouveau perso.