Lui, le couscous et Albert Camus
Ca commence par Killing an Arab. Il n’y a que les quadras et plus qui battent le pied en rythme. Chez les plus jeunes, la chanson des Cure ne résonne aucunement. Tout juste d’ailleurs s’ils ont entendu parler d’Albert Camus. Moi, le couscous et Albert Camus est d’ailleurs recommandé aux plus de 14 ans. Non pas parce que Stefano y raconte sa première nuit d’amour mais sans doute parce que l’auteur des Justes n’est étudié qu’au lycée et ne raisonne dans l’âme un peu plus tard. Vers 17 ans, en ce qui le concerne cet italien alors que son premier amour, l’étrangère, l’a lié à jamais à l’Etranger. Et aussi au couscous que cuisinait si bien le père de l’amoureuse. Les spectacle à 3 Italiens s’égraine comme une semoule chaude entre les mains : les textes lus tels quels, scènes majeures extraites du roman, remettent en bouche les pensées de Camus. On reprend goût à ce livre majeur qui nous a tous marqués comme Stefano qui lui, en a fait son objet de thèse. « Camus s’est mélangé à mon histoire ». On écoute – et découvre pour ma part – le discours de Suède prononcé à Stockholm en 57 avec toute la résonnance de l’actualité, sur le concerto pour clarinette de Mozart grondant. Ce spectacle de petits moyens – Teatro naturale – pour petit public – 60 personnes – donne toute la générosité de comédiens joyeux qui finissent par nous mettre à contribution pour la confection, mais surtout pour nous le faire goûter, ce couscous né dans l’amour. Comme invectivait le prix Nobel: réjouissons-nous!
Moi, le couscous et Albert Camus. ce soir et demain au théâtre Massalia. Plus de résas mais des places sur place. 19h. 10€