Depuis ce 17 avril 2015, on avait la boule de mozza au ventre. Mais depuis une semaine, ça va mieux. Le Caffè Dei Cioppi est revenu! Même quartier, même carte, même chef. Juste un changement de nom : Osteria Ferrara. On retrouve notre air de Caffe Dei Cioppi, quasi à l’identique avec son al dente, sa burrata des Pouilles aux betteraves et petits pois, ses ravioli farcis aux courgettes menthe et ricotta incroyables, son sbrisolona et un Fabrizio toujours la classe. Le risotto est là lui aussi, à peine cuit, très mouillé, pas lourd, aux premières truffes d’été (qui manquent encore sérieusement de goût) et les bonnes découvertes de vins italiens. On concède à Ferrara quelques changements qui font que l’on n’est quand même plus tout à fait là bas : un lieu beaucoup plus grand, plus bistrot, très parisien, moins izakaya, une clientèle plus cravatée. Et surtout – ô désespoir – une cuisine presque fermée. Sous son indispensable jeu de poêles en alu, Fabrizio Ferrara ne manque pourtant pas de faire d’opérer de grands saluts de retrouvailles par la porte ouverte. On perd en intimité avec le chef mais il gagne en confort de cuisine. Du coup, Fabrizio s’est payé une pâtissière de Bologne qui exécute d’appétissants classiques de la botte à petits prix (5 à 8€): gâteau à la ricotta et abricots, caprese cerises et des supers sorbets. L’espace n’a pas empiété sur les tarifs. L’oreille sur la conjoncture, le Caffè Dei Cioppi garde un oeil démocratique. Avec une cinquantaine de couverts et une terrasse qui n’attend que l’autorisation, ça devient en plus moins désespérant d’espérer les orecchiette al sugo. Welcome back Caffè Dei Cioppi!!!