L’archi met les pieds dans le plat

©sfmoma

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Après la pub, le design, la télé, le ciné, les banques, à peu près tous le monde s’est mis à la bouffe, voilà donc que l’architecture y succombe elle aussi. Non pas qu’on n’ait pas vu de chefs au musée : Passédat au Mucem, Nomicos à la fondation Vuitton, Bras à Soulages, etc. Le concours d’entrée 2014 à Malaquais fricotait lui aussi avec la table. Les pièces montées en fromage, dignes de véritables montages architecturaux à la Carême, fricote aussi avec le domaine de la construction. Dorothée Selz, qui fut une des premières à construire des sculptures comestibles éphémères en immenses pains colorés, ne démentira pas, elle non plus, les liens qui peuvent exister entre architecture et nourriture. Mais, cette fois, les archi mettent directement les pieds dans le plat.

omelette-norvegienneLe projet d’extension du musée d’Art moderne de San Francisco, inauguré en mai prochain, a pris pour modèle un dessert. Et non des moindres. Pour des architectes basés à Oslo, l’agence Snøhetta, effectue une certaine référence à l’omelette norvégienne! « Les architectes ont sorti la poche à douille pour appliquer la meringue italienne, traçant des sillons horizontaux aléatoires et crémeux« , critique le n° de janvier de la revue d’Architectures. « Le résultat semble menacer, ruine, figé dans un état d’effondrement imminent : il invite à la dégustation immédiate« . On serait presque tenté d’attendre un Top archi. « Jusqu’où l’art peut-il nous emmener« , questionne effectivement le SFMoma.