Nouvel an chinois au Shang Palace
Lundi, pour de vrai, c’est vraiment ravioli! Chinois… Parce que lundi c’est nouvel an chinois. Comme l’occasion n’arrive qu’une fois par an, je ne saurais trop vous conseiller de vous payer un méga chinois. Au sous sol d’un grand hôtel : le Shang Palace du Shangri-La, seul chinois étoilé de Paris. Et comme ça va être blindé lundi, préparez-vous dès aujourd’hui à l’année du singe. Car le Shang Palace propose déjà depuis hier de succulentes suggestions spéciales Festival du Printemps (le nouvel an chinois) et ce jusqu’à lundi. Comme je les ai à peu près toutes goûtées, je vous garantis vous lâcher à une table des plus talentueuses. En cuisine, un jeune chef (34 ans) Hong-Kongais, Samuel Lee qui a décidé de garder sa culture en lui donnant quelques libertés créatives. Derrière lui, une brigade cantonaise qui ne pipe mot de français en cuisine. La carte n’est que propositions sino-francophones : dans l’ormeau, l’asperge, la raviole, les deux cultures s’y retrouvent, Pékin ne s’y perd pas et Paris garde ses bases.
Parmi mes préférés de ce nouvel an : l’Ormeau braisé, sauce d’huître, à peine coupé en gros morceaux attendris dans une sauce asiatiques discrète, une autre façon de découvrir ce coquillage hostile / asperges blanches au jus de volaille réduit (42€) / raviole poêlée au poulet et cébettes (28€)/ un homard poché, vapeur de blanc d’oeuf aux oursins (72€), un plat déroutant, d’une grande élégance, servi avec des langues d’oursins ultra charnues; ou encore une autre version de homard bleu, croustillant aux flocons d’avoine (72€). Passé sous la lame du choper, le crustacé est cuit au bleu, recouvert d’un tas de flocons d’avoine croustillants au goût de beurre que l’on se bat pour attraper à la baguette car ils sont totalement désarmants d’une texture croustifondante ; On imagine déjà, demain, faire revenir notre porridge de la sorte mais le serveur nous ravise : ces flocons arrivent tout droit de Hong-Kong et la recette est gardée secrète. Comme presque toutes celles du Shang Palace… sauf celle que je vous donnerai dimanche.
Reste un cadre un peu bonbonnière. On mange au sous-sol du Shangri-La, tout enfermé dans les dorures et les tentures, avec un service stylé et impeccable, des serveuses aux hanches fines dans des robes fendues. On genre d’endroit fantasmatique où croiser un Mr Chow d’In the mood for Love. Ne jouons pas les singes effarouchés : ce palace doré a aussi de petits prix, un menu déjeuner à 52€ et à 7 plats qui se termine par cette boule moelleuse magique à la crème montée. C’est pas donné mais presque.
Pour le Nouvel an chinois, le Shangri-La ne faillit pas au dragon. La bestiole gambadera sous le nez de la Tour Eiffel dès 11h30 et ce jusqu’à épuisement des salades, 2h plus tard. Il finira sa salsa dans la salle même du Shang-Palace.