C’était il y a tout juste un mois. Le 13 novembre, on pleurait, on serrait nos enfants, on ne chantait plus, on n’éteignait plus la télévision, on appelait les amis et on ne cuisinait plus… Et puis, on a rebu – beaucoup! – en terrasse, on a recritiqué les restaus, on a repris nos piscines, on a mangé des 8uitres, on a fait des sapins comestibles, on a mangé du pâté croûte chez Rodolphe, on a retravaillé (sur la Crème de la Crème), nos enfants ne sont pas tous retournés à l’école mais on s’est  remis aux fourneaux pour réinventer le tiramisu pour l’hiver. Le voilà donc, en ce 13 décembre, ce cake que je vous ai refusé le 13 novembre. Ma grand-mère maternelle le faisait divinement bien. Je l’ai pour la première fois légèrement modifié. Car l’inconvénient de travailler sur la crème, c’est que vous finissez pas avoir envie d’en mettre partout. Comme les grands pâtissiers qui m’ont en effet tous révélé qu’ils crémaient leurs cakes à gogo, « dans mes biscuits où la crème joue de rôle d’humidificateur et de porteur de goût« , pour Conticini, « dans mon cake citron, où elle vient un peu à la place du beurre ; elle contribue au relief acide du cake citron« , chez Hermé. J’ai donc pris la liberté de bousculer mémé: alléger en beurre, arrondir en crème. Résultat: une belle croûte bien croustillante et un intérieur tout onctueux. Tranche après tranche, on en oublie presque le 13 novembre.