Pop Up Med #1: food & musique
Pé Pé, la pépette du père Noël, a bercé notre Pop Up Med n°1 hier soir. Une BO sur mesure, à la mesure de Bertrand Grébaut et Mathieu Rostaing-Tayard, conçue pour des chefs et des plats. Montée sur ses talons, la djette a balancé des classiques français à la sauce langoureuse. Le repas s’est ainsi étiré entre les mouettes et les violets. Pour ceux qui n’étaient pas au dîner, et pour ceux qui y étaient, les morceaux de Marine sont là. Les mets passent, la musique reste. Explication croisée Marine Le Flour-Cécile Cau:
La soirée commence par des bruitages qui se mêlent aux sons environnants. D’abord la mer (assez forte avec clapotis) puis des mouettes et des sons de sirènes de paquebots. Plus tard arrivent, discrètement, des bruits de vaisselles (discret).
La première entrée de Bertrand Grébaut – Veau tigré corse / oursins / jaune d’oeuf / courge musquée / clémentine / fleurs de moutarde – (un tartare fondant, un peu trop haché, dans un jus iodé concentré, que l’on ramasse avec des lamelles de courge crues, croquantes, et quelques segments de clémentines pour finir en acidité , ndlr) est servi sur le morceau « The Elvra madigan« , thème classique mais revisité version synthé analogique de la fin des années 70. Il y a ensuite quelques sonorités acidulées. Suis rapidement un passage de « Tais toi Marseille » (Colette Renard). « Je n’entends plus claquer les voileuu dans le port« .
La deuxième entrée, celle de Mathieu Rostaing-Tayard – Bouillon d’oignons / oignons doux / violet de roche / olives noires / salade amère – (un plat brut de brut, sévère, radical comme rarement, tout en amertume, ndlr) est sur Roger Roger le morceau « Bagheera« . Une musique illustrative envoutante qui marque un second temps. Pour les plats, changement progressif de tempo. Le premier plat de Grébaut – thon rouge fumé au foin de la Crau / champignons / lolorossa / laitage – (délicat bonbon de poisson marqué à l’herbe, accompagné d’une grande feuille ferme et amère, ndlr) avec la musique du film Dernier domicile connu de François de Roubaix. Deuxième plat de Mathieu – Langues d’agneaux marinées aux feuilles de cédrat / poulpe / fleurs et coeurs de fenouil / cédrat / algue / jus d’agneau à l’anchois – (équilibre magique visuel et gustatif entre deux opposés terre mer, dont les textures finissent par se confondre, ndlr ), j’ai choisi plus de basses avec un morceau de Tonio Rubio, Bass in action, suivi de près par Blow Down de Janko Nilovic. Le dessert commun – poire, brousse, câpres au miel, sorbet fromage blanc laurier – (une douceur sucrée salée où les câpres assurent l’indispensable dérapage) est accompagné par Chi Mai d’Ennio Morricone. Les bruitages de mer et bateau reviennent progressivement…