Super nanas
« Une super nana, une super nana, ces filles allongées à l’ombre des cactus, une super nana…« . Dans ce 11è explosant sans cesse de nouvelles adresses, ces 3 nanas là ont bien la tête à fredonner un air de Jonasz. Les serveuses du milk bar servent du granola et des verres de lait dès qu’elles arrivent en cuisine, à 8h30. Mais le midi venu, les voilà qui passent au blanc et aux assiettes avec viande, gluten et chocolat! « On n’est pas des ayatollah du no glu« , confirme Nathaly. Au menu cette semaine, un saumon teriyaki, quinoa noir (17€), des paupiettes de veau (16€) bien goûteuses ou un onglet salade radis glacés (15€). Les légumes portent tous la marque de la bistronomie: à peine cuit, translucides, très présents. Jolies présentations girly, assaisonnements recherchés même si ma sauce teriyaki est un peu trop sucrée. Au dessert, une ricotta de bufflonne, quelques segments de clémentines, trois barres de meringue et une purée de yuzu. Ce type de plat que l’on mange un peu partout en ce moment, du genre délicieusement énervant car naviguant entre sucré et salé, mais qu’on aime inlassablement. Côté vin, les verres, naviguant dans les 8-11€, alourdissent sérieusement la note. Par contre de jolis noms de bouteilles (autour de 35€), à découvrir dans la carte qu’on ne sort qu’à la demande le midi : Pithon, Leccia, Semaska, Colombier. Ces 3 nanas ont regroupé leurs prénoms pour en faire un nom de restaurant. L’adresse est toute jolie, en bleu, blanc, genre DIY en apparence mais raffinée dans les détails, et un beau bar en granit noir. On lui reprochera simplement un service un peu lent: 3 nanas, 3 plats à la carte, 9 clients mais on a fini la corbeille de pain avant l’arrivée du plat. Ce restau de filles, qui fonctionne tous les midis mais seulement 3 soirs par semaine, s’est enferré tout seul dans une image « cantine pour copines ». Fausse piste: on a quand même prévu des couteaux Perceval 9:47… Trainez-y les hommes: ils en ressortiront fort joyeux de ce déjeuner en légèreté.