Pastis de Marseille, le retour
Il a fait le premier rhum de Marseille, voilà son pastis made in Marseille. Guillaume Ferroni reprend le flambeau d’un production perdue pour la ville … Le Dr Folamour des cocktails a brodé autour de la recette originale de cette fausse absinthe née après l’interdiction de 1915. A partir d’un tronc commun d’un bouquet aromatique établi, il en a fait son propre apéritif, « une version très herbacée« . Dans ce Pastis des Creissauds, pas moins de 18 plantes fraîches qui toutes ont poussé dans le jardin du château d’Aubagne « dont on n’utilise que les feuilles« . Des plantes méditerranéennes qui se plaisent à l’état sauvage (laurier, romarin – le siens a la taille d’un arbuste – serpolet, thym, etc) et d’autres plantées dans le carré des Creissauds (absinthe, hysope, menthe poivrée, myrte), au pied du Bar dans les arbres. Chaque plante macère séparément pendant un an en dames jeanne dans un alcool neutre de betterave avant un assemblage en foudre ou en fût qui « boise l’alcool« . « A l’instar des grands vins, chaque récolte apporte donc des nuances différentes du fait des variations climatiques« . L’embouteillage de ce pastis premium (34€) se fait en bouteilles type Marc de Bourgogne. Le troisième millésime (7500 l en 2015) vient de sortir des fûts. Loin des anisettes de comptoir, le pastis des Creissauds garde un vert léger et une saveur aromatique sauvage, délicatement persistante, portée sur le fenouil, l’anis et les huiles essentielles, qui change le registre de nos habitudes apéritives. Pastis par temps gris, pastis aussi!
Oà l’acheter? A Marseille: Caves Damiani, Cellier des Princes, Mare E Vitis, Où est Marius.