Le pari Marseille du pâtissier
Quand un Marseillais débarque à Paris, c’est pour faire les choses en grand. Après quelques années au pied de la Canebière, Laurent Favre Mot a pris en mars un aller simple pour la capitale. Emballé ses têtes de cerf, déménagé ses Fucking dark chocolats et le voilà depuis une semaine en copié collé au pied de la rue des Martyrs. A deux pas de chez Sébastien Gaudard (qui vient quand même manger le midi), quasi en face de la Maison Landemaine, le plus hipster des pâtissiers tape direct dans le mille. Dans le quartier food le plus actif de Paris. Fuyant de Marseille avec quelques rancoeurs, il se sent hyper épanoui à Paris.
Le garçon découvre Rungis, les possibilités multiples de tout trouver à Paris: un chocolat, de jolies fraises des bois, des plantes aromatiques dans de petites serres en verre qui finissent directement en tisane au salon de thé et de jeunes clientes en sac Chanel. La boutique est petite mais efficace. Une ardoise au mur que « l’on efface tous les jours », les grands classiques de Marseille (son cheesecake à la crème anglaise, le Paris New-York aux noix de pecan et la tarte yuzu) et deux plats à midi (risotto de langues d’oiseau et siphon de mozza fumée, ou filet de bœuf au bouillon thaï). Les prix se sont adaptés au marché parisien mais ça flambe moins qu’un joueur de l’OM (4,5 à 7€). Pour la rentrée, de bonnes formules choc arrivent, avec notamment un brunch et une collection noire, car Marseille c’est le nouveau noir! En attendant, l’été sera tropézienne. Depuis qu’il est monté, LFM voit tout en grand: cakes géants à partager, madeleines XXXl, riz au lait et mousse au chocolat en saladier (quelques chiures de mouettes sur la maison Plisson???), une crêpière pour de vraies crêpes Suzette. Et la chance qu’ont les parisiens, c’est que c’est ouverte le dimanche. Qui a dit que les marseillais se la coulaient douce???