On y rentrerait une mini pas beaucoup plus. Tri a la taille d’un garage pas beaucoup plus. Mais cette histoire vietnamienne tient la route depuis de longues années. Maman cuisine depuis 22 ans; autant vous dire que la maitrise du bo bûn et des xiu mai (5,5€), c’est plutôt son truc. il faudra donc passer le non décor de cette mini adresse planquée derrière le port. Entre le Tabou dont on se demande s’il n’a pas accueilli la crème des « on te voit plus  aux soirées » et l’arrière art déco de la Résidence, la devanture de Tri laisse à penser que le viet a fermé depuis des années. Pourtant non, famille, riz cantonnais et nems sont bien en place. La carte trompe l’ennemi par des intitulés redondants: les buns, les bung, etc, c’est tout des bo buns! En fait, il n’y a pas des masses de choix et c’est plutôt rassurant. Cumulé au temps d’attente pour voir les 1ers plats sortir de la cuisine, on se dit qu’ici tout est frais. Ca l’est. Les 4 petits xiu mai (bouchées vapeur) boeuf et porc sont pleines de saveurs, avec une chaire pas trop hachée. La crêpe saïgonnaise (9€. non, ça n’est pas un massage) – bành xèo – du voisin donne plus qu’envie. Suivent des classiques au gingembre ou curry avec le service précautionneux de la patronne qui s’inquiète de savoir si sa cuisine plaît. Au milieu de cette fraîcheur et de ce savoir faire maison, on regrette juste des proportions bien petites pour des prix (7 à 10€) qui en le sont pas moins qu’ailleurs, juste au dessus par exemple, au Ventiane dont je ne me lasse pas non plus.