Nouveaux délices chinois
Quand on a envie de chinois à Marseille, on va voir le blog de Jess Tintori et on est sûr de trouver une bonne adresse. Vous connaissez mon goût pour la nouveauté: Heng Heng décimé, j’ai écumé autour du Vieux Port Ventiane, Nguyen Hoang et autres Maison des raviolis. Mais le spécialiste de la rue d’Italie vient de prendre un concurrent très sévère avec Dragon Délice! A quelques rues de là, « on fait les meilleurs raviolis de tout Marseille« . Et en plus, c’est le premier Sichuanais de la ville. Deux excellentes raisons pour se précipiter rue du Dragon. Le chinois qui assure faire « des plats authentiques pas pareils que dans les autres restaus chinois » a tout juste un mois. Ca brille comme une onglerie – avec une espèce rare sur les murs de crocodile rouge. La tenancière locale au peps piment oiseau, possède un charme un sourire à faire craquer un panda géant. Haro donc sur les raviolis: boeuf, crevette ou porc. La miss vous les conseille évidemment au porc parce que quand c’est plus gras, c’est meilleur. Et version vapeur, grillée ou de Sichuan (c’est à dire arrosés d’une excellente sauce bien pimentée), en 6 ou 12 (8€ les 12). Va pour le cocktail 3*6! Sans regret. Les ravioli du Dragon concurrencent sérieusement ceux de la Maison spécialisée, avec une pâte plus fine et un relevé plus affirmé. Une claire préférence pour ceux du Sichuan qui sont à tomber.
La carte entrées (5.6€) laisse du choix dans le frais : concombre à l’ail, tofu à la ciboulette, choux chinois piquant et quelques Nems et riz cantonais OVNI. Les fétiches vietnamiens se sont glissés là car « tellement demandés« . Pourtant, ils n’ont ici aucun intérêt. Côté plats (8.9€), nouilles sautées sèches ou faites maison, porc de Sichuan, crevettes cèleri ou boeuf aux oignons. Le poulet piquant aux cacahuètes est sympa. Le cuisinier sichuanais tempère le piment en fonction du client. La carte va s’agrémenter d’une douzaine de spécialités à commander à l’avance. De la fondue chinoise au poisson aux légumes salés en passant par d’autres curiosités qui arrachent la bouche. Et là c’est Difen qui passe en cuisine et elle « cuisine très très bien sichuanais« , affirme-t-elle en sautillant gaiment. On y perd un sourire dans la salle mais on gagne sûrement en perfection dans l’assiette.