Derniers jours au Dauphin
Ce sont les derniers jours du Dauphin version 1. Inaki et la team dauphine entameront en janvier une petite révolution dans ce lieu signé Rem Koolhaas qui avait fait pas mal de bruit à son ouverture. D’ailleurs on s’y entend toujours mal. Ça n’est pas là son seul défaut. L’annexe tapas du Chateaubriand manque de place. On va donc revoir la physionomie du lieu pour plus de logique d’ergonomie et plus de couverts. Quand la crise passe sur les grandes idées architecturales… Gageons que le restau sera prêt pour le grand dîner en food pairing de la Paris Cocktail Week (24.31 janvier): Inaki aux fourneaux, Eric Fossard (Le Coq) aux cocktails. Le dîner à ne pas louper en ce début 2015!!!
Pour nous, les travaux, ce sera tout benef. Plus de tables, c’est plus de chances d’aller y manger. Car on ne se lasse pas du Dauphin. On devrait y aller tous les jours, c’est la réflexion que je me fais chaque fois que je mets les pieds sous le bar. La cuisine y est toujours vive, intelligente et créative. Sans aller chercher du tralala dans les produits, on tape plutôt dans le berk du basique (choux fleur, brocolis, salade, pomme !) en lui rendant toute sa beauté. La crème de choux fleur devient un épais crémeux coupé de petites amandes rondes beurrées et couvert de trèfles. Génial! On refera la même chose à la maison et tout le monde aimera, c’est promis! Ce midi là (1 plat au menu carte, après c’est 2 propositions hors menu) plus de poitrine de cochon croustillante, plus de paleron à l’écrasée de pomme de terre et feuilles de moutarde et plus de sole meunière non plus. On regarde les assiettes passer, dépitée. Jusqu’à ce que le chef vous annonce lui même : un merlu ou des encornets? Dans la belle assiette, les feuilles de moutarde sont les seules rescapées. A leurs côtés, des encornets lustrés (cuisson flash), choux à peine étuvé, une sorte de gremola aux échalotes minusculement ciselées, de la verveine toute jeune (hyper bon en salade) et quelques pelures de choux de Bruxelles tout neufs. Un verre de Garance et nous voilà paré pour ce dernier hiver au Dauphin #1.