Passard-Hermé: pim pomme poum
D’habitude j’attends Noël pour me lancer dans ce genre de débats. Qui de l’oeuf ou de la poule est né le premier? Qui de tel designer ou de tel pâtissier a d’abord crée la bûche en forme de bûche? C’est mon côté historienne, mêlé aux travers journalistiques + une mémoire pas trop mauvaise qui me conduisent à ce petit jeu. A chaque fois, les auteurs de plagiat sont d’une mauvaise fois absolue. De ce que j’ai vu des bûches 2014 (quelques unes encore à venir comme celle du Shangri La, mmm…), j’ai l’impression que ça va plutôt être une année assez calme. Du coup, on va commencer à lancer la polémique tout de suite. La semaine dernière, Pierre Hermé posait avec ses belles créa dans une belle salle du Grand Palais. Pour l’anecdote, je me suis ridiculement fendillée l’oreille avec les pans de rideaux en papier crépon qu’il fallait traverser pour voir la collection de macarons. La bûche va être dingue. Au chocolat, Hermé a fait du cheesecake et du granola. Pour les rois, une galette amande citron avec de la chair de citron! Les brioches remplies de mousse avec un craquelin au chocolat sont complètement addictives! Et voilà qu’au milieu de ces tueries chocolatées, trônait une magnifique tarte… aux pommes! Comme un air de déjà vu, juste à l’air, car je n’ai gouté ni l’une ni l’autre, malheureusement. Dis moi, Pierre, elle aurait pas un air d’Alain ta tarte aux pommes???? Sa Vénus, « parfum de rose du coing cuit et joli bouquet parfumé et fruité », ressemble étrangement à la tarte aux pommes boutons de roses d’Alain Passard. On ne veut pas croire qu’Hermé se soit inspiré de l’iconique tarte dont Passard a été jusqu’à déposer la recette, créant ainsi une jurisprudence sur le droit d’auteur des recettes. Non, on ne veut pas y croire. M’enfin quand même…