John Weng: bo bun hipster
Ca a le nom d’un western, l’odeur de la papaye verte et le goût du Tonquin. Ceux qui ne sont pas en vacances mais qui ont envie d’un été Indochine passeront leurs déjeuners avec chez John Weng. Cette cantine asiat hipster style (ils sont 4: la team de Little Georgette), a réussi à mettre du foodisme jusque dans bol de riz! John Weng c’est le parfait bo bun hipster. Délicate tentative mais la carte viet modern style est menée et plutôt bien) à la baguette. On est à Bangkok parce qu’on mange jusqu’à 15h30, on va à Saïgon avec les nems sticks mais on reste définitivement à Paris avec un service tatou qui pense que citronnelle est le nom d’une jonque chinoise. La déco est facile mais ça marche : t ‘es à Ko Phi Phi à Paris! Et puis une cantine qui a comme BO le Reverend, ne peut pas être vraiment mauvaise. Miss Weng, la femme de le Weng…, elle est birmane! Me voilà campée avec un cabillaud purée de curry vert dans ce triangle d’or parisien. Tu t’attends au classique bol de sauce verte coco. Pas du tout, arrive un gros pavé de cabillaud cuit luisant percé d’une branche de citronnelle couvert d’un hachis de gingembre, citronnelle et purée de curry vert (18€) bine aromatique. Pas de riz; une purée, verte elle aussi, à peine piquante. Ca en manque sérieusement à mon goût mais qui est hipster est poli mais pas pili pili. Plutôt « ri zoto » (et cromesquis de gambas, caramel de satay. 19€). Oublie les baguettes, la cuisine de Mme Weng se mange comme la cuisine parisienne: avec fourchette et couteau et au rosé. Bref, un joli twist orientalo occidental pour ce John Weng qui mériterait quand même un petit coup de fouet.