Karim Rashid: le Nino Nardini du design
J’ai fait un passage éclair au Salone del mobile à Milan ce week end. Je vous ai rapporté une cuisine du futur… et du passé en même temps. Karim Rashid semble au premier coup d’oeil faire un bond en arrière dans les formes organiques très seventies, du plastique, des couleurs flashy so 1970 avec le Stringtronics de Roger Roger. Karim Rashid, c’est le Nino Nardini du design. Quand on rentre dans l’appartement témoin du designer monté chez LG Hausys HI-MACS®, on a l’impression d’un cocon mi organique mi teletubbies, à la fois glissant et agressif. Les lignes sont souples, courbées comme des hanches de BB en jupe trapèze. Les anglais diraient que c’est « weaving ». Comme on est en 2014 et pas en 1970, le plastique s’avère en fait de la pierre naturelle de synthèse nouvelle génération pour des meubles de cuisine ultra lisses sur lesquels on a envie de se rouler en bikini huilé. Nettoyage au Cif encombinette latex noir obligatoire. Evier contigu au plan de travail comme si on allait balancer la vaisselle en mélamine sur ce mini tobogan directement dans le bac de lavage. En face, la table et deux tabourets hauts pour poser ses fesses de hipster sur du Verner Panton pour bistronomes. Des roses, du noir, du verre pomme, on n’avait pas fait mieux depuis Tati. Comme l’impression de rentrer dans la maison de Mon Oncle mais façon Milan Design week. Mi à l’aise mi insane, Karim Rashid réussit l’exploit de nous redonner de l’énergie dans un espace qu’on aurait jamais envie de connaître.