Un des trucs qui me manquait cruellement à Marseille, c’était le phô ! Depuis l’expulsion de Heng Heng, pas une adresse qui soit digne de cette soupe vietnamienne. Alors certes je sais la faire, mais l’envie de phô me prend comme une envie de me baigner ! A la fois permanente et immédiate. Mais ça c’était avant. Avant que je pousse la porte à midi moins cinq de Nguyen Hoang. Parce qu’à 12h10, n’essayez plus de venir chez les Nguyen : c’est complet. Adresse de poche pour salariés et rendez-vous des ouvriers du quartier, Nguyen Hoang n’attire que les connaisseurs du coin qui réservent à leur prénom. La patronne les connaît tous et apporte la commande de « phô de Lilou », « soupe crabe Ludovic », en traversant le restau avec son plateau plein de bols à coups de « il fait chaud, il fait chaud » ! Les deux soupes du jour partent en 15mn. Le phô est bon, la viande rouge saignante et toute détachée, pas en paquets congelés comme souvent, le bouillon goûteux : grands appétits, commandez-en 2 directement, le phô est petit (mais à 7€). Quand il n’y en a plus, on passe à la carte (plats : 6 à 9€) : menu à 10€, tout est maison, fait minute. Il n’y’a qu’à voir la fumée qui envahit les 15m2… De toutes façons, Nguyen Hoang n’est pas l’adresse où s’éterniser mais la table efficacité, ouverte de 11h30 à 14h, pouinbar !