Le goût SNCF, le goût de l’argent
La SNCF nous propose aujourd’hui de nous « laisser transporter » au milieu des « destinations gourmandes » que sont désormais les halls de gares. Non, le train Bleu n’a essaimé ni à Austerlitz ni à St Charles! A défaut de l’avoir sensible, notre transporteur public a l’estomac solide. Par gourmandise entendez un Paul ou une Brioche Dorée prêts à rassasier avidement les banlieusards en partance pour entassage assuré. Par destination, comprenez Starbucks et cerise sur le TGV, Daily Monop. Tout récemment, la SNCF a convié la presse gastro : elle a aussi fait « monter de nouveaux goûts à bord du TGV ». Ouaouhhh. Sacrée adepte des Paris-Marseille, j’ai donc profité de mon dernier voyage au bar pour vérifier l’information. Et c’est bien vrai!!!! Faites fi de Paul. A bord, ce sont Christophe (Michalak), Regis (Marcon) qui officient. Avec Anne-Sophie (Pic), tous les amis qui aiment Ferniot ont pris le train. Propulsés à 360kmh dans un petit bocal à 17€! Et oui, le concept Boco a pas fini d’être con! Mais 11€ de plus pour prendre le train en marche quand même… On aura pris soin de convier quelques spécialités « de nos régions » comme « l’ami provençal » (des calissons), des Galipotes et des Kinder Bueno! A la SNCF c’est « les marques qui m’aiment prendront le train »… Welcome monop’daily. Exit mon Toblerone fétiche. Côte d’Or a remporté le marché. Terminés les questionnements qui rallongent les queues inutilement: « robusta ou arabica votre café »? 2,1 ou 2,5€? Désormais, c’est 2,5€ pour tout le monde et basta! A défaut de monter de réels nouveaux goûts, le bar en a surtout profité pour monter les tarifs. La carte a pris un bon coup dans les cateners : 40 centimes sur les cafés-thés par exemple. 4,9€ le chocolat à l’ancienne Angelina. Le goût SNCF c’est surtout le goût de l’argent.