Comment manger la grenade
Est-ce les suites de Marrakech? Est-ce ces gros fruits qui pèsent comme des testicules pleines sur leur buisson dans un jardin de Gemenos? Est-ce la folie de ma fille pour ce fruit atypique? Est-ce un vieux souvenir de mon enfance en Tunisie ou l’approche d’Halloween? C’est un peu de tout ça à la fois qui remplit en ce moment ma table de salades de petites dents rosées. Perso, je n’étais vraiment pas fana de la grenade. C’est beau mais c’est pas bon! Jusqu’à ce que je goûte la grenade façon tati tata; mes deux vieilles tantes la préparent tout simplement:
- épluchez deux grenades (méga chiant, ça gicle partout et il faut enlever les petites peaux jaunes. Mais quel joli plaisir de voir ces grains de maïs couleur flamand rose tout dénudés et translucides comme des tourmaline! Ensuite, elles y mettent « assez assez de sucre » (en langage tati qui rajouterait une louche de sucre sur sa tropézienne, cela veut dire pas mal) et le jus d’un citron. Puis, et c’est là l’astuce, une nuit au frigo. Le lendemain, c’est un nectar de sucre citronné encore légèrement aigre qui pulse sous la dent comme un bonbon nature.