Après 16 ans chez Gagnaire, Pascal Sanchez s’installe à Montpellier, au RBC (Design center), and so what ??? C’est un peu la question que je me suis posée tout au long du repas à son MIA. Une grosse attente de ma part – enfin une nouvelle tête! – , un passé de poids et surtout une chaude recommandation: « tu verras c’est un bon« , m’avait dit un autre ancien de chez Gagnaire.

Nul doute là dessus, Pascal Sanchez n’est pas mauvais. Un discours franc, attachant, un style à l’américaine, un franglais marrant, Un enfant de Gagnaire, qui lui a laissé le goût des « associations couillues » comme il dit. Comme cette gelée à la Guiness qui s’efface en ne laissant que son amertume, etc. Pascal Sanchez  dit que « Pierre Gagnaire lui colle au dos« .

Mais Gagnaire reste Gagnaire. Ses héritiers cuisinent ensuite à leur sauce. Pascal aime le gras sous toutes ses formes : foie (+ magret)/ Pomme de terre cristalline + pata negra / pana cotta, en tout cas ce midi là. Moi moins…

J’ attendais d’un petit Gagnaire l’épure ( oui mais Gagnaire superpose , empile dans des limpidités d’association certes) , la simplicité ( mais Gagnaire est ultra complexe) , et le complexe ( c’est complexe la complexité ) , la signature ( ah mais Gagnaire c’est Gagnaire ), etc… Ici, ca s’empile, se contredit, se chevauche, se rajoute…. Le cheminement du triple étoilé fait que cette complexité devient évidente. Là, on s’y perd, et le plaisir avec.

Reste que…Pascal Sanchez veut « écrire sur une page blanche« . Attendons qu’il écrive quelques lignes encore et notons que l’habituelle sérenité des chefs est souvent tancée dans ce périlleux exercice du repas de presse.

MIA

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