Le Paris des chefs va piano
Le Paris des chefs va piano. De ses rencontres entre la cuisine et d’autres disciplines, l’événement food design nous berce depuis 2 jours de notes à notes. On passe de piano en piano en s’enfonçant dans son fauteuil Wilmotte. Et l’on se dit qu’avoir Wynton Marsalis dans sa cuisine comme David Kinch, le chef de San Francisco hier, ca donne envie d’éplucher les carottes pendant des heures. Par contre, quand Frédérik Grasser Hermé, cheveux couleur carotte et robe en crépine de porc se tortille sur Joe Cocker, on hésite à couper le feu sous la casserole. Mais comme je ne suis pas comme la moitié de la salle à estimer que la cuisine est beaucoup trop sérieuse, j’ai plutôt encouragé ses gogos boys à danser la salsa de tomates.
Dimanche soir, Daniel Patterson a déroulé de magnifiques gestes de cuisine au son d’un DJ new yorkais. Coulures de caramel et électro, ordinateur et rouleau à pâtisserie… zéro commentaire sur scène et l’on rentre par l’oreille dans le rythme du plat, du geste et du travail du chef mieux que par la bouche. Ou alors on met des notes sur des sensations gustatives. Le potimaron cru d’Alexandre Gauthier croque et le compositeur Bruno Montovani retranscrit sur Steinway ses éphémères instants de palais. La musique s’évapore aussi vite que le goût. Chef et musicien écrivent chacun leurs partitions. « On créé de petits excès qui se compensent en harmonie« , glisse très justement Montovani qui a déjà joué le menu 2007 de Ferran Adrià à Pleyel. A la fin du morceau, le repas fini, il restera la mémoire….
Ailleurs encore, Don Pasta (à Toulouse dimanche prochain, puis chez Rap le 28 février avec les vins de Puglia) pond des DJ set vinyles et ravioli. De ceux qui donnent envie de boire et manger.
Paris des chefs
|| 22.24 janv | Mutualité . 24 rue St Victor. 75005| 11h.20h | 15€/j | Le programme : ici