La côte à Verjus
A force de fréquenter des chefs qui ne jurent que par le produit, l’envie m’a prise de faire un repas ultra simple où la qualité primerait sur la créativité: une viande à griller, quelques légumes, fromages, dessert et un pain. Puisque Paris concentre le meilleur et que je m’y trouvais, j’en ai apellé à la Food Intelligence agency pour compléter mes références du meilleur de la capitale.
Et Bruno m’a confiée à son « ami Michel Brunon qui propose à mon goût les meilleures viandes rouges de la capitale« . J’avais dans l’idée d’aller découvrir à Asnières notre boucher national (que je vous ai déjà évoqué avec ma boucherie australienne). Mais histoire de ménager coûts et distance, j’ai tout simplement pris la direction du marché d’Aligre dont j’avais oublié la belle effervescence même en pleine semaine. Un carré marchand concentrant encore tout le joli nécessaire de l’entrée au dessert. Brunon donc… Oui, bel étal bien rouge: araignée, persillé, côte à griller…So good, mais encore? « Ah ben, dimanche Frederik Grasser Hermé est venue là avec Ducasse. Je lui ai montré ce que j’ai derrière et le Ducasse, il est resté 1h« , me lance Brunon qui ne se contenterait donc pas de faire que la une de l’Express. Nu une ni deux me voilà la tête dans le frigo. La moitié des viandes sont encore à Rungis en train de mûrir. Les gigots attendent Pâques. Et là de superbes côtes, rouge bleues, un peu sèches, rancies comme ça ne se fait plus. D’ailleurs, Michel ne les met même pas en vente. « Pas la peine, les connaisseurs savent que c’est là« . Et pourquoi j’ai pas ça moi….Ah c’est la côte à Bruno? On lui en a déjà enlevé une , ca le privera pas plus et puis priorité aux expatriées : j’en veux!!!
Michel Brunon taille dans la bête et me voilà avec un morceau pour 4 bons rugbymen. « Poêle bien chaude, du gros sel, 4-5 mn de chaque côté et puis c’est tout ». Conseil de pro toujours utile. « Et l’apéro », qu’i m’dit? Faut pas se laisser aller. Me voilà donc repartie avec un saucisson, un pâté tout juste cuit qui ne laisse aucun doute sur le fait maison et une côte à griller, emballée sous vide pour emporter à Marseille. Entre deux feuilles de journaux, il paraît que ça bouge pas. On peut même partir sur les îles avec. Connaissez vous le voyage de la côte de boeuf en avion… ;-)?
Moi je file aux légumes. « Demande le stand de Gilles Flahaut, ils sont plutôt très bien« , m’a dit Verjus avant de monter dans le zing.
Michel Brunon | Marché d’Aligre |dans les halles à côté de la fontaine | 01 43 40 62 58A suivre |pain,fromage et dessert